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  • Photo du rédacteurRichard NICOLET

Yannis MARKANTONAKIS une 1ère à la galerie - 2011

Du 4 août au 10 septembre 2011, j’ai le plaisir d’accueillir pour la première fois le travail de Yannis.

Né en 1955 en Crète, Yannis Markantonakis a commencé à peindre dès l’enfance. Il vit et travaille depuis 1985 à Paris, où il était venu suivre l’enseignement de Jean Bertholle et André Bouzerau à l’Académie Saint-Roch.

Il est un peu plus que Grec, il est Crétois. C’est donc une sorte de voyageur par nécessité, de marin par atavisme. C’est certainement là plutôt que dans l’atelier du peintre Bertholle qu’il a découvert la couleur grise, l’orange vif, le noir, le coté huileux de la surface, les « coulures », la saleté magnifique.·

Pour ses peintures-objets, l’artiste utilise des éléments récupérés qu’il assemble et peints sans toutefois faire disparaître leurs qualités premières. Ainsi, le morceau de bois sera toujours perçu comme tel. L’agrafe sera visible, la coulure ou la tache resteront ce qu’elles sont sans être investies d’une intention ou d’une absence d’intention particulière.

Yannis ne cherche ni à dissimuler ni à montrer particulièrement ces éléments. Ils participent à un assemblage qui, au bout du compte, constitue une œuvre d’art, une mise en œuvre de la vérité si on en croit Heidegger.

Les peintures de Yannis ne montrent pas, elles installent, elles établissent une proposition visuelle comme un acte de « consécration ».


« Quand j’étais enfant, pour voir des peintures, il fallait s’habiller correctement pour aller à l’église, c’était tout un cérémonial, se rassembler… et quand on arrivait, il faisait sombre, il y avait l’odeur de l’encens, celui du bois qui avait été frotté par mille personnes, celui des chandelles. On ne voyait pas les icônes tellement il y avait de choses partout. C’était une saturation d’objets.

Ma peinture c’est pareil, c’est une affaire de bricolage d’objets. Ceux qui peignaient les icônes, c’étaient des autodidactes. Quand ils faisaient une Vierge ou n’importe quoi d’autre, à un moment donné, la peinture était terminée, mais pourquoi ? On n’a pas de réponse ! C’est comme ça, pas de réponse ! Je peins, je bricole, mais je n’ai pas de réponse. Et puis moi je ne suis pas un virtuose. Je ne peux rien cacher avec la pauvreté de mes traits. Mon don, c’est ce manque de virtuosité… ».


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